Activités

Les étudier

Si les chauves-souris conservent une part de mystère, c’est que leur étude est restée longtemps impossible. Comment étudier un mammifère volant évoluant la nuit et émettant des cris inaudibles ?

Pendant longtemps, les scientifiques et les naturalistes ne pouvaient les observer que difficilement dans les grottes ou parfois dans une cave sombre. Il a fallu attendre l’avènement des filets dits « japonais », puis dans les années 80, les détecteurs d’ultrasons pour commencer à percer leurs mystères.

Chiroptera Neuchâtel – CCO récolte des données sur les populations de chauves-souris du canton de Neuchâtel depuis 1984, que ce soit en été (suivi des colonies de mises bas, inventaire sur les terrains de chasse, suivi télémétrique de chauves-souris), en automne (suivi des sites d’essaimages) ou en hiver (suivi des sites d’hibernation).

Ces informations permettent de surveiller l’état des populations de chauves-souris du canton de Neuchâtel et des milieux dont elles dépendent.

Suivi des colonies de mises bas

Un suivi régulier des colonies d’espèces rares et de quelques colonies d’espèces plus courantes est mis sur pied depuis plusieurs années. Pour cela, un recensement annuel est réalisé, soit par comptage à l’émergence à l’extérieur du gîte, soit par comptage visuel dans le gîte, ou encore par photographie de la colonie puis dénombrement informatique.

De plus, afin d’améliorer notre connaissance de la répartition des populations, des efforts pour trouver de nouvelles colonies sont réalisés, notamment avec la visite de nouveaux bâtiments propices ou lors de signalement de colonies. De nombreuses colonies ne nous sont pas encore connues.
Vous pouvez nous aider en nous communiquant vos observations.

Inventaire sur les terrains de chasse

Depuis longtemps, la technique du filet « japonais » en nylon est utilisée dans le canton pour inventorier les populations de chauves-souris sur leurs terrains de chasse, en particulier sur l’Areuse ou les plans d’eau du canton. Celle-ci demande un savoir-faire particulier et peut se faire uniquement sur autorisation des services cantonaux compétents. Les critères morphologiques, contrôlables en main, restent souvent le meilleur moyen d’identifier une espèce.

Chiroptera Neuchâtel – CCO s’est forgé au fil des ans une expérience particulière dans l’étude des chauves-souris au moyen de la télémétrie, notamment lors de l’encadrement de travaux universitaires ou lors d’inventaires de chauves-souris fréquentant les crêtes des montagnes neuchâteloises.

Depuis quelques années, nous appliquons également les méthodes bioacoustiques rendant possible l’identification des espèces par l’analyse des ultrasons qu’elles émettent. Ces méthodes permettent de réaliser plus rapidement des inventaires que les filets, mais nécessitent par contre un matériel spécifique, souvent coûteux, et hautement technologique.

Suivi des sites d'essaimage et d'hibernation

Le Jura neuchâtelois est riche en cavités naturelles en raison du karst. Il est également riche d’une ancienne exploitation minière. Quelques sites choisis sont annuellement suivis à l’automne et en hiver afin d’y recenser les populations de chauves-souris les fréquentant.

L’expertise de Chiroptera Neuchâtel – CCO est valorisée dans le cadre de projets cantonaux et par l’encadrement de travaux de maturité, de bachelor ou de master.

Chiroptera